Zbornik Radova Vizantološkog Instituta

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Publisher: Institute for Byzantine Studies of the Serbian Academy of Sciences and Arts
ISSN: 0584-9888
eISSN: 2406-0917


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Pisma Dragutina Anastasijevića Karlu Krumbaheru - 1907-1909
Pisma Dragutina Anastasijevića Karlu Krumbaheru - 1907-1909
(francuski) Pionnier de la byzantinologie serbe, Dragutin Anastasijević (1877-1950), s'est spécialisé de 1902 à 1905 auprès de Karl Krumbacher (1856-1909) à Munich où il a obtenu son doctorat en 1905. De retour en Serbie, Anastasijević est resté en contact avec son maître, comme l'attestent cinq de ses lettres, datées de 1907 à 1909, conservées dans le legs épistolaire de Krumbacher (Bayerische Staatsbibliothek, München). Les photocopies de cette correspondance, rédigée en allemand, ont été remises au recteur de Université de Belgrade, Marija Bogdanović, par le prof. Peter Schreiner lors de sa promotion au rang de docteur honoris causa de l'Université de Belgrade, le 9 février 2004. Ce travail propose une traduction en serbe et un commentaire des lettres d'Anastasijević. Bien qu'assez bref, leur contenu nous révèle le champ d'intérêt très diversifié qui retenait alors l'attention de ce byzantiniste serbe. On y retrouve avant tout le thème de sa thèse de doctorat Die paränetischen Alphabète in der griechischen Literatur portant sur un type de poésie moralisante jusqu'alors quasiment inconnu se caractérisant par des vers dont les initiales reprennent l'ordre de l'alphabet grec. Outre cela, Anastasijevic s'intéressait alors tout particulièrement à l'étude des chartes athonites, ce qui l'amena à séjourner neuf mois à l'Athos en 1907/08. On note auusi tout l'intérêt qu'il portait à un bague d'or octogonale, acquise en 1908 et aujourd'hui conservé dans la Collection des antiquités romaines tardives et paléo byzantines du Musée national de Belgrade. Bien que donnant de nombreux détails sur cette parure dans une de ses lettres conservées, Anastasijevic, lui même, ne l'a jamais publiée. Cette bague n'a finalement fait l'objet d'une première publication, due au dr Ivana Popović de l'Institut Archéologique de Belgrade, qu'en 2001. Les polémiques de l'époque agitant la science byzantine ont également trouvé un écho dans les lettres d'Anastasijević. Il s'agissait avant tout de certaines questions relatives à la formation du grec moderne. De fait, la question linguistique s'était érigée en problème culturel et politique en Grèce dès la fin du XVIIIème siècle, qui a perduré, il est permis de dire, jusqu'à nos jours. Le débat sur la langue est devenu plus particulièrement virulent en 1905 lors de la parution du livre de Krumbacher, To npoßXrißa ттjс veo)T£paç урa<рoџe\г\с cAATjvuojç (p. 1-300) кгш àndvrrioiç sic avrôv vnà Гeсaру. N. Хсл&бaкт] (р. 301-860). Nombre d'écrivains, de savants et, plus généralement, de gens de plume, considéraient qu'il n'était pas de progrès possible de la littérature et de la spiritualité grecques sans une généralisation de l'emploi du grec démotique. Parmi eux figurait notamment Karl Krumbacher qui a alors pris part à le lutte pour l'introduction d'une langue grecque populaire. Parmi les savants grecs cette polémique voyait l'engagement de Georgios Chatzidakis, qui s'opposait à l'introduction du démotique, et Joannis Psycharis, qui voulait mettre un terme à l'utilisation de la katharevousa et tentait de systématiser le démotique et d'en faire la seul et unique langue nationale. D. Anastasijevic, qui était également partisan de l'emploi du grec démotique, note dans une de ses lettres que «seuls Psycharis et Krumbacher sont les apôtres de la vie et de l'avenir qui toujours doivent l'emporter sur la mort et le passé». Les lettres d'Anastasijevic nous renseignent également, de façon explicite, sur son abondante correspondance avec de nombreux scientifiques contemporains tels que, par exemple, P. Marc, J. Heeg, P. Maas, G. Schlumberger, J. H. Mordtman. De toute évidence ce jeune savant serbe s'était fait un grand nombre d'amis parrains ses confrères au cours de ses études à Munich et de ses nombreux voyages ou séjours de travail dans les principaux centres scientifiques et les plus importantes bibliothèques d'Europe. Finalement, mais non en dernier lieu, il ressort clairement des lettres d'Anastasijevic tout le respect et la gratitude qu'il ressentait à l'égard de son maître, et maître de nombreux autres chercheurs se penchant sur le passé byzantin, Karl Krumbacher. Il s'adresse à lui le plus souvent par «très cher monsieur le professeur» ou «très cher maître». Dans ce cas il est réellement question du nombre rapport entre un élève et son maître devenu son «père spirituel». .
Pisma Jovana Apokavka Teodoru Duki
Pisma Jovana Apokavka Teodoru Duki
(francuski) Durant ses 15 années de règne, le souverain d'Epire et plus tard empereur de Thessalonique, Theodore Doukas, fort de ses nombreuses victoires face aux Latins et aux Bulgares lui ayant valu de repousser dans une large mesure les frontières de son Etat, a acquis un grand prestige auprès de ses sujets. Pourtant, on ne lui connaît aucun éloge le célébrant comme cela est le cas pour ses homologues, et ce non seulement de la dynastie des Comnènes et des Anges au XIIe siècle, mais aussi parmi les Lascaris de Nicée. Les raisons pour lesquelles la propagande de Théodore Doukas a omis de recourir a la rhétorique doivent être, a ce qu'il semble, recherchées dans les circonstances historiques, voire le désintérêt de ce souverain pour cette discipline, et non dans l'absence d'orateurs instruits et de talents. Le rôle d'écrivain aulique aurait pu être endosse, par exemple, par Apokaukos Chomatenos et Georges Bardanes, qui occupaient d'importantes fonctions ecclésiastiques dans l'Etat épirote, mais aussi Michel Choniates et Euthyme Tornikes, qui avaient déjà écris des éloges pour deux empereurs respectivement Isaac II et Alexis III. Toutefois, quand bien même la rhétorique n'existait pas en tant qu'élément du cérémonial aulique en vigueur dans l'Etat épirote, elle gardait toute sa place dans les lettres des dignitaires ecclésiastiques érudits. Il est ainsi permis de considérer que l'absence d'éloges de Théodore Doukas a été, en partie, compensée par les lettres que lui a adressées le métropolite de Naupacte, Jean Apokaukos. Sur plus de 150 lettres de sa main, aujourd'hui conservées, pas moins de 21 étaient adressées au souverain d'Epire. Bien que ces dernières aient quasiment toujours été rédigées pour des raisons pratiques - Apokaukos y exposant des revendications personnelles ou au nom d'autrui - leur partie introductive renferme très régulièrement un éloge de Theodore Doukas qui n'est pas sans rappeler, parfois, les discours épidictiques. Une lecture et analyse attentives de ces lettres laissent apparaitre que, des le début du règne de Theodore Doukas, et au plus tard a partir de 1218, soit avant sa proclamation en tant qu'empereur (1225/26), Apokaukos a soutenu les ambitions impériales de ce souverain. Dans la période 1218-1220 on relève plusieurs allusions au fait que Theodore Doukas se verra conférer le pouvoir impérial par exemple lorsqu'il prévoit que Theodore revêtira bientôt les chausses rouges (cf. Epirotica 245.23-24) et qu'il recevra l'onction impériale (cf. Epirotica 247.23-27). Plus encore, durant cette même période, et ce a deux reprises, Apokaukos appelle explicitement Theodore Doukas notre empereur, une première fois dans une lettre adressée a Theodore lui-même (cf. NP 271.11-20) et une seconde fois dans une lettre adressée au patriarche de Nicée, Manuel Ier, en 1222 (cf. Epirotica 272.30-31). Néanmoins, ce n'est qu'avec la proclamation de Theodore Doukas en tant qu'empereur que les lettres d'Apokaukos revêtent le ton d'enkomia du souverain épirote, ce qu'Apokaukos annonce lui-même dans sa première lettre adressée a Theodore immédiatement âpres sa proclamation en tant qu'empereur (cf. NP 289.24-31). A partir de cet instant, lorsqu'il s'adresse directement a l'empereur, il emploie le terme de basileus, ce qui n'a jamais été le cas auparavant. Parallèlement, on note l'apparition de plusieurs lieux communs, caractéristiques des éloges adresses aux empereurs, jusqu'alors absents dans ses lettres. Apokaukos, par exemple exprime sa crainte que son art de la rhétorique ne soit pas suffisant pour louer, comme il se doit, les vertus de l'empereur (cf. Bees 77.25-31) Theodore Doukas est compare aux empereurs antérieurs, en affirmant qu'il a surpasse tous ses prédécesseurs par sa vertu et ses actes (cf. Bees 69) l'empereur de Thessalonique est compare au Christ (cf. Bees 71.1-3) et aux guides vétérotestamentaires du peuple élu. Enfin, Apokaukos introduit alors un nouveau motif exprimant l'espoir que Theodore Doukas libérera Constantinople et recouvrera le trône impérial. .
Plemeniti metali Srbije i Bosne i evropsko tržište - XIV-XV vijek
Plemeniti metali Srbije i Bosne i evropsko tržište - XIV-XV vijek
(francuski) Cet article se propose, en se fondant sur le matériel conservé dans les Archives de Dubrovnik (Raguse), d'offrir une vision plus complète de l'ampleur des exportations d'argent et d'or provenant de Serbie et d'argent provenant de Bosnie sur les marchés européens, ainsi que de la façon dont étaient organisées ces exportations. En l'occurrence, la majeure partie des métaux précieux originaires de Serbie et de Bosnie atteignait les marchés méditerranéens, avant tout en Italie et principalement à Venise, en transitant par Dubrovnik. Puis, depuis Venise, ils étaient injectés dans le système d'échange du marché européen du Moyen Age.
Položaj Srbije u vizantijskoj diplomatiji na kraju XI veka
Položaj Srbije u vizantijskoj diplomatiji na kraju XI veka
(francuski) Le sceau de Constantin, protosebaste et exousiastes des Serbes offre un éclairage sur les relations entre Byzance et les Serbes a la fin du XIe siècle. La dignité montre l'internet que les Byzantins portaient au souverain serbe Constantin Bodin. .
Polychromie et représentations apotropaïques sur la façade de l'église du Saint-sauveur a Žiča
Polychromie et représentations apotropaïques sur la façade de l'église du Saint-sauveur a Žiča
(francuski) Seules les descriptions de l'aspect extérieur de l'église de l'Ascension du Christ a Decani recourent a des termes aussi élogieux que ceux employés roi parler de l'église du Saint-Sauveur a Žiča. Et, de fait, La beauté de cette dernière a notamment été tout particulièrement soulignée par les anciens écrivains, Domentijan et Teodosije. Tout le sens de leurs paroles n'a toutefois été perf qu'a la suite de récents travaux de restauration entrepris sur l'église s'étant soldes par le dégagement de restes de couches de peinture recouvrant ses murs extérieurs et ayant, de ce fait, permis d'entrevoir l'aspect originel de la décoration poly chromatique extérieur de l'église. Les premières connaissances concernant la décoration des façades de l'église de Žiča remontent aux années vingt du XXe siècle. On a alors dégage deux couches dont la plus récente a été datée de la quatrième décennie du XIV femme siècle (fig. 3, 4) alors qu'a plusieurs endroits a été constatée au-dessous de celle-ci, la couche de crépis originelle. Celle-ci recouvrait toutes les surfaces des murs a 1'exception des corniches, des frises des arcades et, vraisemblablement, des cadres des fenêtres (fig. 5, 6). La datation exacte de cette couche inferieure de crépis a été possible grâce aux résultats de sondages effectues a la jonction des portiques précédant les par églises et, respectivement, des murs sud et nord de 1'exonarthex, ériges au plus tard en 1230. Sur la partie frontale du mur du portique précédent la par église sud dédiée au saint premier martyr Etienne subsiste les restes d'une croix ornee de pierres précieuses: creux gem mata, d'une grande taille au-dessus de laquelle apparait la partie inferieure d'une figure de saint (fig. 1, 7, 8, 10) alors que sur la façade du portique nord on relève les traces d'une composition historiée non identifiable (fig. 12). II est donne question d'une trouvaille fermée dont la datation est parfaitement limitée et dont G exécution peut être très précisément placée a l'époque ayant précédé le grand Sabor (concile) de 1221. En ce sens, il s'agit la de la plus ancienne donnée sur la décoration polychromique des fa9ades des églises de type rascien, venant, parallèlement, témoigner des conceptions esthétiques de l'époque et nous renseigner sur 1'iconographie des façades des édifices ecclésiastiques.
Pomen Petrovaradina u Ekthesis chronike iz XVI veka
Pomen Petrovaradina u Ekthesis chronike iz XVI veka
Ekthesis chronike is a XVI century work written by an anonymous author. This author or compiler gives some data on our regions as well. The topic of this work is the part of the chronicle which relates to the Ottoman conquest of Hungary, especially to the mention of Petrovaradin, i. e. its’ siege and conquest by the Turks in 1526. The data provided by Ekthesis chronike is analyzed and compared with other contemporary sources, especially Turkish and Hungarian. Even though it is written in a popular manner and contains some mistakes, this chronicle is a very interesting source for late Byzantine history, but also for the period after the fall of Constantinople and Ottoman conquests during the XVI century.
Porfirogenitnost u Vizantiji u doba Komnina
Porfirogenitnost u Vizantiji u doba Komnina
(francuski) La conception de la naissance dans la pourpre et la façon de calculer la porphyrogénèse de quelqu'un ont considérablement été modifiées a l'époque du règne de la dynastie des Comnènes. Un nombre important des membres de cette famille qui depuis le règne d'Alexis Comnène était ne dans la pourpre, mais aussi leur antagonisme mutuel, ont contribue a la modification de la conception de la porphyrogénèse et la naissance de l'idée sur la lignée détachée, la lignée impériale pourpre, qui avait joue un rôle important dans l'idéologie politique en Byzance et les états avoisinants. .
Porphyrogenitus` borders on Ister and Hungarian conquest period finds in Vojvodina
Porphyrogenitus` borders on Ister and Hungarian conquest period finds in Vojvodina
Data from De administrando imperio covers Hungarian conquest, right after their arrival to the Carpathian plain and to the territories they settled. In order to describe the area of their inhabitance, author used well known facts and clear geographical marks. Territory defined in that manner encompassed modern Vojvodina, so an opinion was brought out in scientific literature that it was also included in the area of early Hungarian inhabitance. However, it appeares that in those speculations the archaeological data were not adequatelly used, so it is important to give more precise insight into the available archaeological material that can be tied to the earliest presence of Hungarian population in Vojvodina. [Projekat Ministarstva nauke Republike Srbije, br. 177012: Društvo, duhovno-materijalna kultura i komunikacije u praistoriji i ranoj istoriji Balkana i br. 177021: Procesi urbanizacije i razvoja srednjovekovnog društva]
Power and history in Bulgaria at the end of the 12th and during the 13th century
Power and history in Bulgaria at the end of the 12th and during the 13th century
This study aims to represent the campaign the members of the Assenid dynasty launched when they started a movement for the restoration and, subsequently the consolidation of the Bulgarian kingdom that was expected to achieve interaction between power and history. The process started in the late 12th century, continued during the 13th century, and culminated in 1235 with the restoration of the Bulgarian patriarchy, thanks to the tsar Ivan Assen II (1218-1231). The analysis pays close attention to the two major trends which show the aforementioned interaction: the share of historical records in the propaganda the Assenids conducted in support of their newly-won power and the prominence Bulgarian historiography enjoyed during the same period.
Predstava starozavetnog Veseleila u oltaru Ravanice
Predstava starozavetnog Veseleila u oltaru Ravanice
(francuski) Dans l'église de Ravanica les faces frontales des deux pilastres flanquant l'abside centrale et marquant la limite de la prothèse, respectivement du diaconicon, accueillent deux personnages vétérotestamentaires, chacun séparé de la scène de la Communion des apôtres par la figure d'un archiprêtre. Sur le pilastre nord se tient Melchisédek, et sur celui situé au sud, un homme aux cheveux courts et à la barbe arrondie, vêtu d'un chiton et d'un hymation, qui tient en mains un objet de forme ronde orné d'une représentation en buste de la Vierge à l'Enfant, et à côté duquel subsistent les traces d'une inscription (fig. 1)Selon l'Ancien Testament et l'Epître aux Hébreux, le juste Melchisédek était le sacrificateur du Dieu Très-Haut et supérieur aux sacrificateurs lévitiques. C'est lui qui offre en sacrifice le pain et le vin, et plus tard le Christ lui-même est devenu "sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek". Sur le pilastre sud, les restes d'inscription où l'on reconnaît le début d'un nom montre que le personnage ici représenté pourrait être le juste Betsaleel qui est mentionné à plusieurs reprises dans l'Exode en tant que fils d'Uri de la tribu de Juda etque Dieu a choisi en lui accordant la sagesse, l'intelligence et le savoir pour toutes sortes d'ouvrages afin qu'il pût construire l'Arche du témoignage.Ce personnage biblique n'est pas célébré par le Calendrier de l'Eglise constan-tinopolitaine et, pour autant qu'on le sache, n'est représenté que dans quatre manuscrits: la Sacra parallela (Paris gr. 923), du IXème siècle; le psaultier n° 61 du monastère athonite du Pantocrator, du IXème siècle; l'ochtateuque de la Bibliothèque du Vatican gr. 747, du Xlème siècle; et l'ochtateuque d'Istanbul Seraglio cod. 8, du Xllème siècle, où il apparaît figuré de différentes façons. Dans le manuscrit la Sacra parallela il a les traits d'un vieillard, dans le psaultier d'un homme d'âge moyen à la barbe arrondie et aux cheveux longs, alors que dans les ochtateuques il porte les cheveux courts, lisses et drus, avec la raie sur le côté. De toute évidence, les peintres avaient toute liberté lors de la représentation de ce juste, et il importe donc, en premier lieu, de rechercher les raisons de la présence ici de ce saint si rarement figuré. En tant que constructeur du Tabernacle, sa place dans le sanctuaire d'une église est tout à fait justifiée, puisque on rencontre aussi des représentations du Tabernacle dans le narthex, et plus souvent encore dans l'espace du sanctuaire. Dans ce second espace la présence du Tabernacle est notamment justifiée par les différents niveaux de sa symbolique puisque les plus anciennes interprétations et commentaires le perçoivent comme une préfiguration du Tabernacle céleste, comme le sanctuaire dans lequel le Christ se sacrifie et procède au sacrifice, puis il est également devenu le symbole de la Vierge, alors que plus tard sont apparues des interprétations qui l'ont rattaché au contexte liturgique. Betsaleel n'a pas fait l'objet d'une attention particulière de la part de la science et l'on ne peut qu'indiquer la direction dans laquelle est allée la pensée théologique à son sujet. A en juger par une observation sommaire des textes, et nonobstant, son évocation par les textes philosophiques précoces, il n'est que très rarement mentionné (Philon d'Alexandrie, première moitié du 1er siècle, Origène, vers 185-254, Cyrille de Jérusalem, vers 315-386, Basile le Grand, vers 330-379, Théodoret de Cyr, vers 393 vers 458, Cosmas Indicopleustès, milieu du Vlème siècle). Tous ces écrits le montrent comme un modèle d'artisan auquel Dieu, conformément au texte biblique de l'Exode, a donné la sagesse, l'intelligence, le savoir pour toutes sortes d'ouvrages et qu'il a désigné pour être le constructeur du Tabernacle, en soulignant toujours le fait que Dieu est celui dont viennent toutes ces vertus. Dans toutes ces interprétations il reste dans l'ombre de Dieu en tant que Créateur suprême. De même, Betsaleel est rarement mentionné dans les autres sources écrites et, lorsque cela est le cas, il y est d'ordinaire présenté comme un constructeur, comme un modèle pour les bâtisseurs d'églises qui sont comparés à lui (Eusèbe de Césarée, vers 260-339; l'hymne syriaque "Sogitha" consacré à la sanctification de l'église Sainte-Sophie à Edesse après sa reconstruction en 553/554; la Vie de saint Siméon le Stylite le Jeune (†592) du diacre Stéphane; la prière prononcée par le patriarche lors de la consécration de l'église et de la sainte table, d'après le plus ancien euchologion entièrement conservé de l'église Sainte-Sophie de Constantinople, Barb. gr. 336, milieu du VHIème siècle; la commémoraison de la très pieuse impératrice Irène, femmede Jean Comnène (1118-1143), dans le Synaxaire de l'Eglise constantinopolitaine; l'inscription métrique de fondation de l'église saint-Nicolas près du village de Place dans la péninsule de Mani au sud du Péloponèse, de 1337/38). A Ravanica Betsaleel ne porte pas le modèle du tabernacle, mais un objet de forme ronde orné d'un buste de la Vierge à l'Enfant (semblable à l'image de la sainte table dans le sanctuaire de la Chapelle de Moïse au Sinaï). Betsaleel étant loué comme le constructeur du Tabernacle et les cantiques ecclésiastiques célébrant la Mère de Dieu comme étant elle-même le Tabernacle; son image, tenant le Christ dans ses bras, sur l'objet que porte Betsaleel s'en trouve tout à fait justifiée, comme sur de nombreuses représentations de la Tente d'assignation où elle apparaît en médaillon sur le voile recouvrant l'autel et sur les objets posés sur celui-ci. On doit se demander pourquoi le choix du décorateur s'est ici porté précisément sur Melchisédek et Betsaleel. Le premier, en tant que sacrificateur vétérotesta-mentaire sur le modèle duquel le Christ est lui-même devenu sacrificateur, avait déjà été figuré dans les sanctuaires des premières églises chrétiennes, alors que l'image de Betsaleel, pour autant que nous sachions, constitue un exemple unique. Melchisédek se tient à proximité de la partie septentrionale, et céleste, de la composition de la Communion des apôtres, où la communion par le pain est donnée par un ange-prêtre, alors que Betsaleel, au sud, côtoie la partie terrestre, montrant un prêtre, debout dans le sanctuaire, qui tend un calice. Le constructeur du Tabernacle se trouve ainsi à côté d'un l'événement qui se déroule dans l'église, alors que le prêtre vétérotestamentaire se tient à côté de l'église céleste et spirituelle. L'existence d'un fort lien avec la liturgie est également confirmée par les deux évêques qui se tiennent aux côtés de ces justes et les désignent de la main droite (fig. 2). Leurs inscriptions ont été détruites, mais leurs tenues, différentes des tenues habituelles d'évêques, autorisent à reconnaître en eux les premiers évêques de Jérusalem auxquels la haute dignité d'archi-prêtre a été transmise, d'après la tradition, par le Christ en personne. En observant les données provenant de la Bible, les écrits des Pères de l'Eglise et certaines mentions relatives aux constructeurs d'églises, il est donc possible de supposer que ce juste représenté à Ravanica est Betsaleel, le constructeur vétérotestamentaire du Tabernacle. L'étroit lien le rattachant à la liturgie justifie pleinement sa présence dans l'espace du sanctuaire. L'hypothèse ici avancée est également confirmée par l'existence de rapports avec la figure du juste Melchisédek et celles des premiers évêques de l'Eglise de Sion, ainsi qu'avec la représentation, unique par son iconographique, de la Communion dans l'abside. .
Prilog poznavanju jednobrodnih crkava sa kupolom na dubrovačkom području
Prilog poznavanju jednobrodnih crkava sa kupolom na dubrovačkom području
(francuski) L’objet du travail sont les dessins architectoniques du groupe d’églises a une nef du haut moyen âge dans la région de Dubrovnik. Les dessins sont accompagnes de brèves descriptions des monuments. L’auteur les publie en les destinant a une meilleure connaissance des monuments grâce aux dessins plus complets et faits avec plus de précision que les dessins publies. Ils sont le fruit des recherches faites en 1962 et ils n’ont pas été publies en raison du changement d’orientation de l’auteur vers des thèmes que la pratique lui imposait. Un texte bref explique la raison de la publication des dessins avec citation de la littérature sur les monuments. Le plus en vue de ces monuments est l’église de Saint Michel a Stone, œuvre du roi de Zeta Mihailo (Michel). Dans leur ensemble ces monuments représentent un chapitre important de l’histoire de l’architecture serbe médiévale, ou l’église a une nef avec la coupole, d’origine byzantine, était dominante. Le fait que les historiens de l’art aussi bien serbes que croates ont accorde leur attention a ces œuvres indiquent toute l’importance de ces monuments.
Procopius about the supreme god of the Slavs (Bella VII 14, 23)
Procopius about the supreme god of the Slavs (Bella VII 14, 23)
A passage from Procopius, Bella VII 14, 23 is reconsidered, in which the beliefs of the heathen Slavs are described. It is shown to be corrupted. The main emendation proposed here consists in separating the word dçmioyrgón from the preceding tçz ástrapçz and connecting it with the following ápántõn: consequently, the supreme god of the Slavs is said not to be the producer of lightning, but the creator of the universe. .

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