Zbornik Radova Vizantološkog Instituta

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Publisher: Institute for Byzantine Studies of the Serbian Academy of Sciences and Arts
ISSN: 0584-9888
eISSN: 2406-0917


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Slawische musikanten vom ende des westlichen Ozeans
Slawische musikanten vom ende des westlichen Ozeans
In the spring of 591 some Byzantine soldiers, members of the bodyguard of the emperor Maurikios, arrested near Herakleia (west of Constantinople) three men from a Sklauenoi tribe. These Sklauenoi carried no weapons with them but only kitharai. Under interrogation they told the emperor that their dwellings were near the end of the Western Ocean, and that they had travelled for fifteen months in order to meet the chaganos (Baian) of the Avars, to whom they had to convey a message from their chieftains. When they left him, they decided to visit the Romans because they had heard about their wealth and philanthropy, and so they had arrived in Thrace. This paper aims to discuss the background of these informations, especially the geographical location of the regions “near the end of the Western Ocean”, the type of musical instruments, they carried with them, and the credibility of the narrative as a whole.
Slikarstvo Sv. Dimitrija u selu Frurio u oblasti Kozani
Slikarstvo Sv. Dimitrija u selu Frurio u oblasti Kozani
(grčki) O mikros, monochōros naos toy Agioy Dēmētrioy brisketai sto oreino chōrio Phroyrio tēs periochēs tōn Serbiōn toy Nomoy Kozanēs, konta ston potamo Aliakmona. O toichographikos diakosmos, poy kosmei to esōteriko toy naoy, diatēreitai se arketa megalē ektasē. Einai ergo tōn mesōn toy 17oy ai. apo synergeio dyo topikōn zōgraphōn me arketa endiapheronta eikonographika kai technotropika stoicheia.
Slikarstvo XIV veka u manastiru Treskavcu
Slikarstvo XIV veka u manastiru Treskavcu
(francuski) Le monastère de Treskavac, dont l'église remonte vraisemblablement au XIIIème siècle, a connu un net essor sous le règne du roi Dusan. Son entrée dans le cadre de l'Etat serbe en 1334, a été suivie, dans le bref intervalle d'une décennie, par l'octroi de trois (voire quatre) chrysobulles délivrés par Dusan. Par ces chartes ce monastère s'est notamment vu rattacher de nombreux biens et privilèges. Simultanément, son sanctuaire originel à nef unique, dédié à la Dormition de la Vierge, a été agrandi par l'érection du côté ouest d'un exonarthex, dont une partie forme une branche s'avançant au sud, et ultérieurement peint. D'après une inscription apposée au sud de l'entrée dans l'église, cet édifice aurait pu avoir pour ktitor le roi Dusan. Les peintures alors réalisées à Treskavac, aujourd'hui partiellement conservées, peuvent être datées entre 1334-1335 et les années cinquante de ce siècle. Un premier groupe ornant les murs, la calotte aveugle, la coupole et le tambour de l'exonarthex constitue une remarquable réalisation picturale de la fin des années trente et du début des années quarante du XIVème siècle. D'autres, disposées sur la façade ouest de l'ancienne chapelle venue s'appuyer sur le mur sud de la branche sud de l'exonarthex et sur les façades ouest et sud de ce dernier, doivent plus vraisemblablement être datées des années cinquante de ce même siècle. D'après les restes d'une inscription, le ktitor de cette chapelle aurait porté le haut titre aulique de tepcija. Compte tenu de la rareté de ce titre en Serbie vers le milieu du XIVème siècle, et au vu des données historiques il semble que ce ktitor puisse être identifié avec le tepcija Gradislav. Entre les années trente et les années quatre-vingts du XIVème siècle celui-ci est en effet le seul tepcija mentionné pour ce qui est des environs de Prilep, et nous savons qu'il a rattaché des biens aux monastères de Treskavac, aux Saints-Archanges à Prizren et à l'hôpital de Chilandar. Immédiatement après la con­struction de la chapelle venue jouxter l'exonarthex on a entrepris la décoration des façades ouest et sud de l'exonarthex puis de l'adjonction d'un portique ouvert. Dans la calotte de la coupole aveugle surmontant la partie sud de l'exonarthex, autour de la figure du Christ Emmanuel, et sur les murs des parties sud, centrale et nord de l'exonarthex, se développent les scènes du calendrier ecclésiastique le plus souvent accompagnées de distiques iambiques. Par des jeux de mots basés sur des radicaux similaires, ces vers attribués à Christophore de Mytilène poète byzantin du Xlème siècle, expliquent la mort en martyrs des saints et annoncent la récompense qui les attend dans l'autre monde. Sont aujourd'hui conservées les illustrations correspondant à une partie du mois de janvier (du 20 au 30), au mois de mars (du 1er au 31), une partie du mois d'avril (le 5, du 10 au 15 et du 22 au 26), puis deux figures correspondant à la fin du mois de mai et, finalement, une partie des mois de juin (du 1er au 7) et d'août (du 22 au 29). Ce calendrier peint, accompagné de distiques iambique trouve ses plus nettes analogies dans les scènes d'un calendrier partiellement conservées dans l'église Saint-Nicolas Orphanos à Thessalonique, dont les compositions reprennent également les vers de Christophore de Mytilène. La coupole surmontant la partie nord de l'exonarthex accueille une représentation de la Cour céleste, composée de trois parties. Au sommet de la coupole se tient le Christ roi des rois audessous duquel se développe une vaste composition incluant 1' Hétimasie avec le trône apprêté, la Vierge et le roi David revêtu de ses habits royaux. Tous sont entourés, conformément à la hiérarchie céleste, de séraphin, chérubin et des trônes du premier ordre, des seigneuries puissances et forces du deuxième ordre et des principautés, archanges et anges du troisième ordre. La troisième partie de cet ensemble est composé par les figures en pied de huit saints guerriers et martyrs revêtus de vêtements auliques luxueux, disposés dans le tambour de la coupole. Cette composition a pour fondements premiers la lecture des psaumes ainsi que la Hiérarchie céleste de Dionysos l'Aréopagite, auxquels se sont également raccrochées certaines influences venant d'autres textes liturgiques et théologiques. Certains éléments ou détails, ainsi que des représentations quelque peu différentes de la Cour céleste peuvent également être relevés à Zaum, dans le Monastère de Marko, à Nicolas Sisevski et dans les contrées proches de Thessalonique. Au registre inférieur l'exonarthex accueille respectivement, dans sa partie centrale, les figures en pied de quatre saints guerriers et de quatre saints ermites, dans sa partie nord les figures en pied de quatre saints ermites, et dans la branche sud celles de quatre jeunes saints. Le portrait de ktitor du roi Dusan, ultérieurement recouvert par une nouvelle fresque laissant apparaître 1' inscription de l'époque de la décoration de l'exonarthex, a trouvé place au registre inférieur de la façade de l'église, au sud de l'entrée. Le coloris des fresques situées dans la partie sud de l'exonarthex est plutôt étouffé alors que dans la partie nord il est plus clair et plus chaud. Des fresques datant des années cinquante du XIVème siècle sont également conservées sur l'ancienne façade ouest de la chapelle jouxtant la branche sud de l'exonarthex et, partiellement, sur les façades ouest et sud de ce dernier. L'ancienne façade de la chapelle est ornée des portraits du ktitor et de son épouse tenant le modèle de leur fondation qu'ils remettent au Christ et à la Vierge représentés dans deux niches. D'après la partie conservée de l'inscription accompagnant son portrait, ce ktitor portait le titre de tepcija, de sorte qu'en se fondant sur les sources écrites il est très probable qu'il s'agit du tepcija Gradislav, à savoir le dernier personnage connu à avoir porté ce titre. Peu de temps après l'érection de la chapelle jouxtant le mur sud de l'exonarthex, on a également orné de fresques plusieurs niches disposées sur les façades ouest et sud de l'exonarthex et vraisemblablement, érigé un portique ouvert qui a été plus tard muré. Sur la façade ouest sont partiellement conservées les représentations de saint Démétrios ou saint Georges à cheval, au nord de l'entrée, de la Vierge à l'Enfant, dans la niche surmontant l'entrée, et d'une Vierge à l'Enfant sur un trône, au sud de cette même entrée. Quand au mur sud, il accueille, dans une niche située à l'ouest de la porte donnant accès à la branche sud de l'exonarthex, les figures en pied de saint Jean le Précurseur et de saint Jean Chrysostome qui s'adressent au Christ sur le trône, représenté dans une niche située à l'est de cette entrée. Au-dessus de cette même porte apparaît le buste d'un ange, alors que plus à l'est, au-dessus d'une ancienne porte a trouvé place un buste de l'archange Gabriel. Toutes ces peintures ornant les façades ouest et sud de l'exonarthex ne sont que partiellement conservées et de qualité quelque peu inférieure. Sur la représentation de saint Démétrios ou saint Georges à cheval, fortement mutilée, on note toutefois la qualité du dessin et la réalisation de la tête de sa monture. Elles sont d'un coloris clair, quelque peu pâli, dans lequel prédominent les tons chauds et la couleur marron. Les peintures réalisées au XTVème à Treskavac, au cours de trois phases chronologiquement proches, dénotent certaines particularités tant du point de vue de leurs thèmes que de leur style. En tant que fondation du roi Dusan, le plus ancien groupe de ces fresques illustraient deux thèmes plutôt inhabituels: la Cour céleste et le calendrier ecclésiastique. Bien que chacun d'eux ait eu des prototypes ou modèles antérieurs, ils présentent ici des solutions uniques. La Cour céleste a été enrichie de plusieurs niveau de signification symbolique alors que le calendrier ecclésiastique est, pour sa plus grande partie accompagné de distiques iambiques repris de Christophore de Mytilène. Ces deux thèmes peuvent trouver quelques parallèles, plus ou moins partiels dans des monuments situés aux environs de Thessalonique. Les distiques iambiques complexes accompagnant les fresques et l'emploi exclusif du grec dans ces inscriptions attestent l'engagement de peintres ayant une parfaite connaissance de cette langue. De même, par son style, cette peinture pourrait trouver des ressemblances dans la peinture du milieu thessalonicien. Enfin, les fresques, à présent passablement endommagées datant des années cinquante du XFVème siècle ou quelque peu ultérieures dénotent une certaine baisse de qualité survenue avec le temps.
Smisao građenja po uzoru - primeri u srpskoj arhitekturi XIV veka
Smisao građenja po uzoru - primeri u srpskoj arhitekturi XIV veka
(francuski) Ce travail a pour objet les monuments du XIVe siècle dont l'érection s'inscrit dans un courant indépendant de la tendance alors dominante dans l'architecture serbe. Par construction sur un modèle donné on entend le phénomène enregistré dans l'architecture serbe du XIIIe siècle et connu sous le nom d'école de Rascie. Se tournant vers l'architecture byzantine la construction sacrée a alors produit en Serbie une série d'ouvrages se distinguant par leurs conceptions reprenant celles de l'architecture de la renaissance des Paléologue. Cette innovation était une conséquence d'un changement général survenu dans l'orientation culturelle et politique du milieu serbe. Le XIVe siècle voit ainsi l'érection de deux importants monuments qui, par leurs conceptions, s'inscrivent dans la tradition de l'architecture du XIIIe siècle, Banjska et Decani. S'agissant de l'église Saint-Etienne à Banjska nous possédons une source écrite rapportant qu'elle a été érigée sur le modèle de Studenica. Pour sa part, outre la poursuite de la tradition de l'architecture du XIIIe siècle, on relève à Decani une évidente influence de l'architecture romano-gothique inspirée des ouvrages érigés sur les contrées serbes de la côté adriatique. Par ailleurs, on note aussi le caractère particulier de la principale fondation de l'empereur Dušan, en l'occurrence son église mausolée des Saints-Archanges près de Prizren. Cette église a en effet eu pour modèle direct l'église sud du monastère constantinopolitain du Pantocrator, alors que son aspect extérieur dénote certaines solutions à travers lesquelles se poursuit l'architecture serbe du XIIIe siècle. En conclusion ce travail constate qu'indépendamment des tendances dominant dans l'architecture serbe du XIVe siècle, la construction traduit une recherche de prestige de la part des souverains fondateurs, aspiration principalement dictée dans ses choix par des critères de nature idéologique. Ce travail fait état d'un autre cas où l'on constate la reprise d'un ancien modèle sur une nouvelle oeuvre, reprise ayant, elle aussi, négligé les principes en vigueur de l'architecture contemporaine.
Some remarks on economic history of Byzantine Sardis in the 5th century
Some remarks on economic history of Byzantine Sardis in the 5th century
Supported by broader sighting at economic, social and other vital historic structures of Sardis in Early byzantine period, partly by digressions at relevant singularities of the contemporary urban order itself, the paper tries to suggest a new interpretation of economic and other circumstances which in 459. led to signing an agreement between ekdikos and builders of Sardis. [Projekat Ministarstva nauke Republike Srbije, br. 177032 Tradicija, inovacija i identitet u vizantijskom svetu]
Some typological features of Byzantine spatha
Some typological features of Byzantine spatha
This paper analyses finds of a special type of cross-guard, closer analogies of which may be found on Byzantine visual presentations from the IX-XI centuries. The only archaeological find of a sword with such a cross-guard which includes a preserved blade, indicates the characteristics of the spatha - the type of sword that was widespread in Byzantium, in those times. Swords with this kind of cross-guard and the general characteristics of the spatha are depicted in visual presentations as the weapons of the protospatharios or some other high-ranking imperial guardsmen and, in the descriptions of Byzantine court ceremony, this weapon was also called a spatha.
Srbija i ideja univerzalnog Carstva
Srbija i ideja univerzalnog Carstva
(nemački) Serbien erhielt 1217 die Konigskrone aus Rom, blieb jedoch Bestandteil einer Welt, die von der politischen Theorie der Byzantiner beherrscht wurde. Nach der Verkündung des Königtums wurde die Bindung Serbien an das ideologische Profil des Kaiserreichs aus der Zeit vor 1204 mehrfach betont. Doch andererseits fand nahezu unmerklich ein qualitativer Fortschritt statt - Serbien wurde zu einer Art Gegenstuck zum verschwundenen Byzanz. Die Erneuerung Byzanz’ hat die kulturellen Einflüsse aus Konstantinopel, aus dem Monchland Athos und später auch aus Thessalonike starker werden lassen, allerdings konnte die Beziehung Konstantinopels zu Serbien in politischer Hinsicht nicht mehr auf den Stand aus der Zeit vor dem 4. Kreuzzug gebracht werden. Vielmehr wurde Ende des 13. bzw. Anfang des 14. Jahrhunderts ein höherer Identifizierungsgrad Serbiens mit Byzanz möglich. Nach den Eroberungen in Mazedonien bestand der Großteil des Staates zum ersten Mal in der serbischen Geschichte aus traditionell byzantinischen Gebieten, in denen auch die byzantinischen staatlichen und gesellschaftlichen Institutionen übernommen wurden. Die dynastische Ehe zwischen König Milutin und der porphyrgeborenen Prinzessin hat jene Prozesse intensiviert und beschleunigt, die wir heute als Byzantinisierung Serbiens bezeichnen. Dies spielte sich in einer Zeit ab, als es eindeutige Anzeichen der politischen Desintegration des Byzantinischen Kaiserreichs gab, als sich Thessalonike das unter der Herrschaft von Milutins Schwiegermutter stand, zum ersten Mal als politische Konkurrenz zu Konstantinopel und als Symbol der serbischen Präsenz innerhalb des Kaiserreiches bemerkbar machte. Dies war ein Ausdruck der Politik, die fur Serbien, insgesamt betrachtet, im Rahmen des Identifizierungsprozesses mit Byzanz einen weiteren, und zwar entscheidenden Schritt nach vorn bedeutete. Obwohl bereits der Beginn der Herrschaft von Stefan Du{an neue Eroberungen in Mazedonien zur Folge hatte, wurde erst durch den Bürgerkrieg in Byzanz (1341-1347) eine ausschlaggebende Veränderung in den Beziehungen zwischen Byzanz und Serbien möglich - das Aufkommen neuer Ansichten zur Herrschergewalt in Serbien. Sobald Johannes Kantakuzenos, der Anführer eines der Kriegsteilnehmer, im Juli 1342 Du{ans Hilfe anforderte kam dem serbischen König die Rolle der dritten Kriegspartei zu. Erwähnenswert und bedeutsam ist, dass diese Situation nicht als Einmischung von Außen angesehen wurde. In seinem Bundnisangebot hat Kantakuzenos ausdrücklich erwähnt, dass er, falls er auf den Konstantinopler Thron gelangen sollte gemeinsam mit Du{an regieren wurde. Bald darauf verkündigt und krönt Du{an sich zum Kaiser. Die Eile von Johannes Kantankuzenos, auch selbst gekrönt zu werden, entgegen der festgefahrenen Regeln, fast fünf Jahre nach der eigenen Verkündung zum Kaiser, zeigt, dass Du{ans Krönung als unmittelbare Konkurrenz aufgepasst wurde. Die damaligen byzantinischen politischen Akteure und Historiker, Kantakuzenos und Gregoras - beide waren ausgezeichnete Kenner der byzantinischen politischen Theorie und Praxis - haben die Krönung Du{ans als 'Verkündung' zum Kaiser der Rhomaer gewertet, und verwendeten fortan für den serbischen Herrscher den Titel Kralēs. Anscheinend kommt es in unseren zwei wichtigsten historiographischen Quellen zur Vermischung von Realität, der Angst vor der Realität und ihrer Herabminderung. In ihren Gebeten erwähnten die Mönche von Athos den 'Kaiser Stefan' zusammen mit dem byzantinischen Kaiser, jedoch war die amtliche Anerkennung von Du{ans Kaisertitel auf Serbien beschrankt (Johannes V. Palaiologos, Juli 1351). Obwohl es für das Anathema des Patriarchen Kallistus (wahrscheinlich um 1350) auch einen anderen, konkreten Anlass gab, wurde das fünfundzwanzig Jahre dauernde Schisma erst durch das Verschwinden des serbischen Kaiserreiches überwunden was in dieser Angelegenheit einen tieferen Hintergrund vermuten lässt. So war im Bereich der politischen Theorie die Situation ambivalent. Du{an nannte sich nicht Kaiser der Rhomaer, sondern Kaiser von Serbien und Rhomania (in griechischer Fassung) oder Kaiser der Serben und Griechen (in serbischer Fassung). Allerdings stand der Weg zum Eintritt in die Struktur des Byzantinischen Reiches nun weit offen, und die byzantinische Komponente des neuen Reiches war ausdrücklich betont. Du{an stellte griechische Urkunden genau so aus, wie es die byzantinischen Kaiser getan hatten, und er erteilte die höchsten byzantinischen Wurden. Du{an hat als Kaiser auch die eigene Berufung zum Gesetzgeber formuliert, und in der Präambel seines Gesetzbuchs (1349) erwähnt er Konstantin den großen als ersten in einer Kaiserfolge, die mit ihm persönlich endet. Dennoch hat Serbien bis zum Ende der Herrschaft Du{ans nicht den Charakter eines fremden Landes verloren, das gegen das Rhomaerreich kämpft. Nach Du{ans Tod, vor dem endgültigen Ende des Kaiserreichs (1371), war das imperiale Erbe, zumindest theoretisch, entlang der traditionellen Grenzen geteilt: die serbischen Gebiete fielen an den Sohn des Kaisers, Uroš Nemanjić, dessen Titel nicht die Nennung der Rhomaer enthält, und die byzantinischen Gebiete fielen an den Halbbruder des Kaisers Symeon Siniša Palaiologos, in dessen Titel an erster Stelle die Rhomaer erwahnt werden! So blieb das Kaiserreich, was den Bereich der politischen Theorie betrifft, unzureichend definiert. Etwas anderes wäre auch nicht möglich gewesen, zumal auch das Byzantinische Reich sich fälschlicherweise als Universalreich vorstellte. Die Universalität, an die niemand mehr glaubte, konnte nicht durch eine andere ersetzt werden, ohne römische legitime Wurzeln und mit geschichtlicher Verzögerung eintretend. Die 'Byzantinisierung' Serbien konnte nur durch die Verschmelzung mit Byzanz zur letzten Konsequenz getrieben werden. Da diese Verschmelzung keine realistischen Chancen hatte, war das neue Reich unweigerlich nur von kurzer Dauer.
Srpska država i Ohridska arhiepiskopija u XII veku
Srpska država i Ohridska arhiepiskopija u XII veku
(francuski) L’époque des Comnene (1081-1185) voit le glissement progressif du centre de l’Etat serbe, depuis l’ancienne Dioclee et les contrées du littoral adriatique plus a l’intérieur de l’arrière-pays, c’est-a-dire sur le territoire de l’archevêché grec d’Ohrid. Celui-ci correspondait alors une vaste région dont les limites avaient été fixées au début du XIe siècle lorsque, sous le règne de Basile II (976-1025), Byzance a rétabli son autorité sur le territoire des Balkans. De tous les souverains serbes, le grand Joupan Vukan (fin du XIe - début du XIIe siècle) est le premier a avoir alors étendu son autorité sur la contrée de Ras, autrement dit le territoire de l’évêché du même nom qui entrait dans le diocèse Ohrid et dont les évêques siégeaient alors depuis plusieurs siècles dans l’église Saint-Pierre-et-Paul (aujourd’hui Saint-Pierre prés de Novi Pazar). Dans ce travail l’auteur observe les relations entretenues par l’Etat serbe et l’Eglise grecque sur le sol de la Serbie du XIIe siècle, lesquelles étaient avant tout fonction des relations politiques entre ce même Etat et Byzance. Pour l’époque même du joupan Vukan nous n’avons aucune donnée concernant l’activité des évêques de Ras. Le présent texte accorde donc une attention plus particulière a la situation enregistrée vers le milieu du XIIe siècle, a savoir sous le règne de Stefan Nemanja, fondateur de la dynastie des Nemanjić. D’âpres le système de pouvoir alors en vigueur en Serbie, Stefan Nemanja s’est tout d’abord vu confier l’administration d’une partie de l’Etat serbe (1158-1159). Il s’agissait en l’occurrence des régions appelées Ibar, Rasina, Toplica et Reke, c’est-a-dire les contrées orientales du pays jouxtant directement le territoire sous l’autorité directe de Byzance. Pour cette période, les sources serbes notent tout particulièrement l’engagement de ce prince en faveur de l’érection de monastères (un premier place sous le vocable de saint Nicolas et un second consacre au culte de la Vierge). On sait aussi que ces deux établissements ont été ériges avec le consentement de l’évêque de l’archevêché d’Ohrid, et ce, dans les deux cas, avant 1166, année ou Stefan Nemanja a étendu son pouvoir sur l’ensemble du pays. Or, de nouvelles données nous révèlent que durant toute cette époque (plus précisément jusqu’en 1164) l’archevêque d’Ohrid Jean (Adrien) Comnène, fils du sebastocrator Isaac Comnène, frère très influent de l’empereur Alexis Ier Comnene, a joue un rôle de premier plan dans les relations serbe-byzantines. En l’occurrence, il a accède a cette fonction en 1140 et l’a exercée jusqu’a sa mort, en 1164, soit précisément durant les décennies ayant vu d’importants événements pour l’avenir de l’Etat serbe. Nous apprenons ainsi qu’il était présent a Niš durant l’été 1163, lors de la rencontre entre Manuel Ier Comnène et Stefan Nemanja, a l’occasion de laquelle l’empereur a décerne au prince serbe un titre élève de rang impérial et lui a remis, a titre de bien héréditaire, la région de la Dubočica (a savoir la région de l’actuelle ville de Leskovac). Et il apparait qu’avant même cette rencontre, il soutenait déjà les entreprises de Stefan Nemanja, avant tout s’agissant de l’érection d’églises dans la région de Toplica (a savoir les églises Saint-Nicolas et de la Sainte-Vierge déjà nommées). Par ailleurs, nous apprenons que ce même archevêque a aussi participe, cette même année 1163, a des discussions en matière de dogme avec l’évêque russe en exil Leon, lors de son séjour, avec l’empereur Manuel Ier, a Belgrade. L’auteur note que c’est assurément a cette période d’activité de fondateur de Stefan Nemanja qu’appartient l’érection de l’église Saint-Nicolas dans la Toplica qui, selon les critères largement admis, se range dans le groupe des édifices monumentaux de l’architecture sacrée byzantine de l’époque des Comnène, dénotant de fortes influences de l’architecture de la capitale.
Srpska porodica Branković - genealoška i heraldička razmatranja
Srpska porodica Branković - genealoška i heraldička razmatranja
(francuski) Les Branković jouèrent un rôle important dans l'histoire du peuple serbe pendant deux cent ans, depuis XIVe à la XVIe siècle. Dans la Lignée de cette famille trois descendantes se distinguèrent particulièrement: celles du seigneur Vuk, du despote Djuradj et des Branković de Srem. La famille fut apparentée aux plus grandes familles nobles de la Péninsule balkanique. Les Branković à laissé une bonne quantité de sours héraldiques. Les éléments de base de leurs armoiries sont le lion et le heaume aux cornes de buffle.
Srpski naučnici o monumentalnom crkvenom živopisu 15. veka u Bugarskoj
Srpski naučnici o monumentalnom crkvenom živopisu 15. veka u Bugarskoj
(bugarski) Statijata predstavljava kratka istorija na proučvnijata ot kraja na XVX v. do dnes v''rhu pametnicite ot XV vek na teritorijata na s''vremenna B''lgarija. Specialno sa razgledani prinosite na sr''bskite učeni M. Valtrovič i D. Milutinovič ot 1878 g., na S. Radojčič, V. Džurič i največe na G. Subotič ot vtorata polovina na XX vek. Izt''kva se roljata im za akcentirane značenieto na važni hudožestveni centrove na Balkanite kato Kostur, Ohrid i Kratovo, kakto i za izjasnjavane na Balkanskija kontekst na značimi stenopisni asnambli kato tezi v c''rkvite 'Sv. Georgi' Kremikovskija manastir, 'Sv. Bogorodica' v Dragalevskija manastir, 'Sv. Dimit''r' v Boboševo, 'Sv. Pet''r i Pavel' v metoha Orlica na Rilskija manastir i dr.
St Sava and the cloud-chasers
St Sava and the cloud-chasers
A gloss in the Nomocanon of St Sava condemns folk superstitions related to magically provoking hailstorms and eclipses. St Sava’s miracle with the king of Hungary as described in his Vitae seems to go back to the same complex of popular beliefs. Its acceptance by the hagiography was probably due to the influence of the figure of prince magician as common to the Serbian and the Russian oral epics.
Stanovništvo istočne Makedonije u prvoj polovini XIV veka
Stanovništvo istočne Makedonije u prvoj polovini XIV veka
(francuski) Le but du présent ouvrage est de présenter la structure ethnique de la Macédoine de l'Est dans la période entre 1300 et 1341, et cela en se basant sur les données anthroponymiques. Cette limitation dans le temps et l'espace a été imposée par les sources elles-même, qui sont les praktika (une sorte de registre des cadastres) des monastères d'Athos, car ils sont les seuls à avoir été conservés. Les monastères en question avaient eu des propriétés dans cette région-là et c'est uniquement pour cette période qu'ils permettent de suivre continuellement la population dans certains villages. Il faudrait prendre en considération le fait que dans les praktika étaient recensés uniquement les parèques (paysans dépendants) des monastères d'Athos dans 65 villages, et non pas la population entière de cette région. Parfois un monastère dans un certain village n'avait qu'un ou deux ménages de parèques. Cela signifie que les résultats que nous avons obtenus étaient relatifs. Deuxièmement, toutes les agglomérations ne sont pas couvertes par les sources pour toute la période mentionnée. Rares sont les cas où pour un village il existe 3-4 praktika ce qui nous permet de suivre sa population dans 2-3 générations. Le cas le plus fréquent est lorsqu'il n'existe qu'un seul praktika ce qui nous permet uniquement de constater dans quelle circonstance avait apparu le praktika, mais pas de suivre les changements éventuels dans la structure de la population. Également, il faudrait tenir compte du fait que c'est uniquement la population paysanne qui a été recensée. Dans la majorité des praktika, les ménages de parèques sont décrit en détail, quant aux parèques eux-même, ils sont identifiés de manière différente, le plus souvent d'après leur nom individuel ou d'après une autre caractéristique comme par exemple un surnom, une profession complémentaire une origine ethnique, lieu d'où la personne était venue, relation familiale par rapport à une autre personne. Ces moyens d'identification nous présentent des données précieuses sur la société rurale et sur les professions complémentaires exercées par les paysans (il s'agit le plus souvent de métiers et plus exactement le métier de cordonnier, de forgeron et de potelier), sur les rapports entre les gens, les conditions matérielles, les migrations, la langue utilisée par la population... Afin d'étudier la structure ethnique d'après l'anthroponymie, il fallait avant tout classifier les prénoms. En effectuant cela, nous nous sommes confrontés à plusieurs problèmes. Il arrive parfois que dans la littérature scientifique que nous avons consultée, on donne des interprétations complètement différentes des prénoms que nous avons rencontrés, c'est pourquoi, nous avons dû juger de nous-même assez souvent. Tout en nous basant avant tout sur l'étymologie mais également sur l'observation de la situation sur le terrain. Par exemple si pour un prénom ou un mot on suppose qu'il est d'origine slave, nous nous sommes efforcés de définir si ce nom apparaissait plus souvent dans un milieu où il y a des Slaves. Les listes des noms et surnoms sont aussi données afin que nos conclusions puissent être contrôlées. Certains des problèmes sont originaires des recenseurs eux-mêmes. Ils étaient Grecs et certains d'entre-eux ne savaient pas transcrire correctement les prénoms et les surnoms non-grecs. Cela est particulièrement valable pour les sons qui n'existent pas dans la langue grecque. Parfois ils hellénisent les prénoms non-grecs et leur donnent un sens qu'ils n'avaient pas. Par exemple: le surnom slave Stur (Stοnrοz) est transcris d'une manière incorrecte en tant que surnom grec Zgur (Sgsyrοz). Derrière ces formes aussi modifiées il est impossible de reconnaître la forme véritable sauf s'il existe des séries praktika qui permettent que les données soient comparées. Pourtant, la classification même des prénoms ne suffit pas pour aboutir à des conclusions fiables sur l'appartenance ethnique de leur porteurs. Néanmoins, le plus grand nombre représentent les prénoms du calendrier qui n'indiquent rien sur l'appartenance ethnique, à moins que des variations populaires de ces prénoms ne soient utilisées (par ex. Joanakis ou Joanikije au lieu de Jovan chez les Grecs ou Ivan, Ivanko Janko chez les Slaves) et ceci est extrêmement rare. Les plus précieux sont les prénoms populaires. Mais, là aussi il faut être très vigilant. En général, si quelqu'un porte un prénom slave, il est Slave. Cependant, il arrivait souvent que ce prénom devienne un nom patronymique et soit ainsi transmis à travers les générations, quant à la famille, elle s'hellénisait entre-temps. Nous sommes arrivés à la conclusion que là où les noms individuels apparaissent au moins dans deux générations, il s'agissait sûrement des Slaves pop-hellénisés (qui parlent le slave). Au cas où les descendants des Slaves portent des noms individuels grecs, nous avons de bonnes raisons à douter qu'il s'agisse d'une hellénisation (qui est du moins entamée, ce qui ne veut pas dire qu'elle ait aboutit à une fin). Les surnoms sont nombreux et variés. Ils peuvent nous être d'une grande utilité dans la détermination de l'appartenance ethnique de quelqu'un. Vu que la majorité de parèques porte des prénoms ecclésiastiques c'est-à-dire neutres, comme nous les avons nommés pour les besoins de notre ouvrage, les surnoms sont particulièrement précieux lorsque nous rencontrons ce genre de situations. Néanmoins, l'existence de surnoms slaves nous montre que dans le milieu où ils apparaissent, la langue slave est comprise et parlée, alors que le grec nous indique que le grec est compris et parlé. En principe, celui qui porte un surnom slave est le plus souvent Slave. Cependant, l'existence de ce genre de surnom n'exclut pas Fhellénisation. Il existe une autre difficulté qui est que les membres d'un groupe ethnique peuvent avoir un surnom dans la langue de l'autre peuple avec lequel le plus souvent ils cohabitent. Il existe plusieurs cas où les Slaves pour lesquels nous sommes certains qu'ils sont Slaves, car les membres de leur famille portent des noms individuels slaves ont un surnom grec. L'analyse a montré que ce genre de cas se rencontrent dans les régions bilingues où ce surnom avait été compréhensible aux membres des deux ethnies. C'est pourquoi, les surnoms, en tant qu'indices de l'appartenance ethnique ne peuvent en aucun cas être utilisés individuellement, mais uniquement en combinaison avec d'autres données. Les résultats auquels nous sommes parvenus sont les suivants. La Macédoine de l'est était au XIVe siècle une région encore ethniquement hétérogène ce qui ne fait que confirmer les résultats des autres chercheurs. Pourtant, la question de la structure ethnique est réduite à la question des relations entre Grecs et Slaves. Les autres peuples qui se rencontrent, et qui sont les Latins, les Valaches, divers peuples turcs, les Albanais, les Arméniens les Rom et même un Juif et une famille hongroise, ils forment tous une minorité généralement déjà assimilée. Dans la moyenne, les prénoms et surnoms slaves se manifestent dans un peu plus d'un quart de familles recensées. Cela ne veut pas dire que les Slaves pop-hellénisés représentaient réellement une partie si importante de la population de l'est de la Macédoine, car leur prénoms et surnoms se transformaient parfois en nom de famille et étaient ainsi conservés même après que la famille se soit hellénisée. D'autre part il faut prendre en considération qu'un certain nombre de Slaves se dissimulait derrière des prénoms ecclésiastiques et c'est pourquoi il est resté pour nous imperceptible. Donc, les données statistiques présentent uniquement une image relative de la réalité, mais elles sont données dans l'ouvrage car il a été nécessaire de donner un certain rapport numérique de la présence des Grecs et des Slaves. La présence de la population slave dans la Macédoine de l'Est n'est pas proportionnée. On observe plusieurs régions qui se distinguent par la présence des Slaves à leur sein, c'est pourquoi nous les avons analysés individuellement. La Chalcidique est une région où le nombre de Slaves, dans la période depuis le début du XIVe siècle jusqu'en 1341 était considérable. En moyenne, leurs prénoms et surnoms se manifestent dans environ 25% de ménages ce qui, statistiquement parlant, nous indique que les Slaves représentait un quart de la Chalcidique, qu'il s'agisse des Slaves qui avait encore gardé leurs caractéristiques ethniques, ou qu'il s'agisse de ceux qui se sont hellénisés mais qui ont gardé leur noms individuels ou leurs surnoms slaves en tant que noms de famille. Lorsque l'on effectue une coupe dans le temps de la présence des prénoms et surnoms slaves, il est évident que le nombre de Slaves en Chalcidiques diminue sans cesse. De 35,98% combien il y en avait au début du XIVe siècle, leur nombre jusqu'aux années vingt avait diminué et représentait 20,81% et le décroissement continuait jusqu'à 1341 lorsqu'ils apparaissent dans uniquement 13,69% de ménages. Dans cette même période, on distingue une hausse du nombre de ménages portant des prénoms grecs, ainsi qu'une baisse de ménages portant des prénoms mixtes c'est-à-dire avec des prénoms populaires d'au moins deux peuples, dans ce cas-là, le plus souvent grec et slave. Nous pensons que dans ce phénomène se cache l'explication de la diminution du nombre de familles portant des prénoms slaves. Néanmoins, comme les mariages mixtes était une chose fréquente, avec le temps, dans ces couples dominait l'influence grecque ce qui est tout à fait compréhensible, étant donné que les Grecs, comme on peut le remarquer sur le tableau 3, déjà au début du siècle étaient dominants. En plus du fait que l'on remarque que le nombre de Slaves est en baisse continue, on remarque que leur présence n'était pas partout la même. En relation avec cela, il existe de nombreuses différences entre la Chalcidique de l'Ouest et de l'Est. En général, pour la Chalcidique de l'Ouest on pourrait dire que le nombre de Slaves, plus exactement, les familles portant des prénoms et surnoms slaves est petit. Statistiquement observant, ce nombre s'élève à environ 13% et reste stable pour toute la période de 1301 jusqu'à 1341. Cependant, dans certains endroits comme par exemple Epanô-Bolbos Skylochôrion, Néakitou ainsi que d'autres endroits, ils n'apparaissent pas du tout. Même dans les endroits où il y en avait dans un nombre considérablement plus grand que la moyenne, comme c'est le cas avec Sainte-Euphémie, nous sommes les témoins de leur disparition à la suite de l'hellénisation complétée. Deux autres faits témoignent de la fin du processus d'hellénisation des Slaves dans la Chalcidique de l'Ouest. Le premier fait est que dans la majorité des cas où nous rencontrons des prénoms ou surnoms slaves, ils apparaissent en fonction de noms figés et sont portés par des personnes aux prénoms ecclésiastiques voire même grecs alors qu'il y a très peu de noms individuels slaves. Deuxièmement, là où les prénoms slaves apparaissent comme noms individuels, ils sont le plus souvent portés par des immigrants, dont certains d'entre eux sont devenus les gendres dans certaines familles grecques autochtones. En Chalcidique de l'Est il y avait considérablemet plus de Slaves que dans la partie ouest de la péninsule. En moyenne, les prénoms slaves apparaissent dans un tiers de ménages. Pourtant si nous observons chronologiquement les sources, nous nous apercevons que le nombre de Slaves est en baisse continue. De 38,29% combien ils étaient au début du siècle, leur nombre baisse à environ 30% dans les années vingt du XIVe siècle pour ensuite baisser à seulement 14,49% en 1338-1341. Ce dernier résultat est à prendre avec réserve. Néanmoins pour les étapes précédentes nous disposons de dix fois plus de données que pour la dernière étape. C'est pourquoi nous estimons que le résultat obtenu est, au moins partiellement, la conséquence de la nature fragmentaire des sources, et qu'il y aurait pu être beaucoup plus de Slaves. Ici, les Slaves étaient encore restés en tant que groupe ethnique solide. L'hellénisation était ici aussi entamée, mais elle n'a pas été complétée. Ce qui caractérise en général cette région, c'est l'importante mixité ethnique de la population, la coexistence et le bilinguisme. Cependant, la situation varie d'un village à un autre. Il y en a de ceux où les prénoms et les surnoms slaves se manifestent uniquement en fonction de patronymes, alors qu'aucun membre de la communauté ne porte un prénom slave en tant que nom individuel ce qui témoigne du fait que les Slaves, autrefois, dans un passé pas si lointain, étaient présents, là, mais qu'une hellénisation a été effectuée comme c'est le cas avec Hiérissos et Gomatou. Il y en a aussi où le nombre de Slaves est important mais qui dimunue avec le temps ce qui indique que l'hellénisation est en cours comme à Kozla. Certains villages indiquent un haut pourcentage de population slave comme Gradista, Simeon et Sélada, mais on y rencontre pourtant des traces d'hellénisation. Dans d'autre, néanmoins le nombre de Slaves augmente: à Kontogrikon et à Métallin.Ce qui peut aussi être observé c'est qu'une si grande présence de Slaves pourrait être expliquée non seulement par leur résistance vis-à-vis de l'hellénisation mais aussi par leur migrations récentes dans ces régions-là, ce qui signifie qu'ici nous ne rencontrons pas uniquement les descendants des Anciens Slaves, c'est-à-dire ceux qui étaient venus dans ces régions déjà au septième siècle, mais aussi que la communauté ethnique slave était renforcée avec l'arrivée des nouveaux Slaves. Dans la région de Strymon, on distingue plusieurs régions caractéristiques. La première région est la vallée de Strimona pour laquelle on pourrait dire la même chose que pour la Chalcidique de l'Ouest, c'est pour cela que nous ne répéterons pas les résultats à cet endroit-là. La deuxième est la région montagneuse de Kerdylion et Bolbè. Malheureusement, pour cette région nous disposons uniquement de données pour les dix premières années du XIVe siècle. En général, on pourrait dire pour elle que le nombre de Slaves est élevé. Leur présence correspond à celle de la Chalcidique de l'Est, elle est même quelque peu plus importante. Malgré l'hellénisation qui s'écoule en toute évidence, leur nombre est relativement stable. Le fait qu'en 1318-1321, les prénoms populaires slaves se rencontrent seuls dans plus de 20% de ménages nous indique qu'au moins un cinquième de la population devait être slave et pop-hellénisée. Le nombre de mariages mixtes est important. On parle les deux langues, le slave et le grec. Cependant, ceci est valable uniquement pour une période de vingt ans, de 1301 jusqu'à 1321. Malheureusement, les sources ne nous permettent pas de suivre ce qui se passait plus tard avec la population de ces villages-là. La troisième province est la région du mont de Pangée qui est caractérisée par une forte présence de Slaves. Ils représentaient presque la moitié de la population de cette région. Dans certains villages il y en avait même beaucoup plus par exemple à Boriskos en 1316, dans certains villages ils étaient plus nombreux que les prénoms purement grecs comme dans le métoque de Saint-Pentéléèimôn et Obèlos. Les prénoms slaves se rencontrent comme noms individuels, c'est-à-dire prénoms vivants, et non pas comme des mots slaves figés en fonction des noms patronymiques. Sur l'existence de l'élément slave nous parlent non seulement les nombreux cas que les descendants des Slaves portent des prénoms slaves mais il y a aussi de nombreux cas où les enfants issus de mariages mixtes gréco-slave portent également des prénoms slaves. Ceci démontre que dans ces mariages-là il n'y avait pas la domination de l'élément grec, ou du moins pas tout de suite. Nous sommes les témoins que les enfants de parents aux prénoms grecs portent parfois des prénoms slaves. Ceci pourrait signifier que même là où l'on donnait des prénoms grecs aux Slaves, ces derniers n'ont pas été automatiquement hellénisés, mais vu qu'entourés d'une importante population slave, ils réussissaient à conserver encore leurs caractéristiques ethniques ainsi que le fait qu'ils étaient hellénisés très difficilement et lentement. Ils s'étaient maintenus ici en tant qu'élément ethnique extrêmement fort et ils n'ont pas été hellénisés jusqu'à l'arrivée des Turques. Les exemples de villages de Dobrobikeia et Obèlos le montrent très bien, ces villages étaient déplacés à la suite d'attaques turques dans la période entre 1316 jusqu'à 1341. En général, on pourrait y ajouter encore que la population slave s'est beaucoup mieux maintenue dans les régions montagneuses que dans les régions maritimes et dans les plaines. On pourrait dire que la Macédoine de l'Est était une région intermédiaire entre les provinces slaves du nord et les provinces grecques du sud. Il est impératif d'ajouter que la mixité de la population est grande et que tout partage en population purement grecque ou purement slave pourrait être artificiel. On peut facilement remarquer dans les sources que les habitants de certaines régions et agglomérations comprenaient les deux langues et que le nombre de mariages mixtes était considérable. Il y avait des familles qui contenaient voire même trois éléments ethniques. Le bilinguisme et la coexistence étaient chose commune c'est pourquoi nous pensons qu'ils représentent même le principal facteur d'hellénisation étant donné qu'avec le temps, il y a eu une domination de l'élément ethnique grec même dans les milieux caractérisés par une forte présence des Slaves.

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