Zbornik Radova Vizantološkog Instituta

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Publisher: Institute for Byzantine Studies of the Serbian Academy of Sciences and Arts
ISSN: 0584-9888
eISSN: 2406-0917


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Trattati metabizantini di magia sulla vita Coniugale (BIEE 223 ff. 84r-85v; 210 ff. 37r-v, 63r-v, 82v)
Trattati metabizantini di magia sulla vita Coniugale (BIEE 223 ff. 84r-85v; 210 ff. 37r-v, 63r-v, 82v)
The article presents magical prayers employed in post-Byzantine manuscripts from Athenian Library of Historical and Ethnological Association of 18th-19th centuries, in order to ensure protection against impotence and a happy coupledom. Here, biblical and liturgical texts are often quoted in closer relation to official life of Greek-Orthodoxe Church. A formulary shows not trivial knowledge of medical plants and their uses, especially with anxiolytic effects.
Travelling judges in Byzantine Macedonia (10th-11th c.)
Travelling judges in Byzantine Macedonia (10th-11th c.)
While it is often unclear where court cases were held in the Byzantine provinces, evidence from the Athonite archives for the region of Macedonia suggests the imperial judges heard cases in specific ‘assize towns’ and other places as well as in the theme capital of Thessalonike. Based on case-studies from the Athonite archives and using the occurrence of the term kathisma as an indication of the existence of an provincial administrative and judicial centre, it is suggested that regular judicial circuits still took place in the 10th and 11th centuries. The imperial government thus demonstrated its concern for the provision of justice in the provinces in the same way as had its Roman predecessors.
Tropeoforos kod Mihaila Psela - jedan primer političke upotrebe retorike
Tropeoforos kod Mihaila Psela - jedan primer političke upotrebe retorike
(francuski) En raison de sa grande érudition, de son talent littéraire, mais aussi de son caractère, Michel Psellos est assurément un des auteurs byzantins les plus problématiques lorsqu'il s'agit de l'interprétation et de la compréhension de ses oeuvres. Le recours à l'allusion, surtout dans ses écrits politiques, révèle chez un auteur imbu de son savoir le besoin de jouer avec la signification «officielle», claire et compréhensible de tous de ses textes, et une seconde plus profonde en recourant à des images ésotériques, absconses ou difficilement compréhensibles. Il en est ainsi s'agissant de l'emploi de l'épithète tropaiophoros (tropaiophóroz) que Michel Psellos utilise de façon spécifique, en jouant avec sa signification principale et concrète. 1. L'emploi du qualificatif tropaiophoros (tropaiophóroz) chez Psellos 1.1. L'éloge à Constantin Monomaque (Psellus, Orationes, Oratio 2) L'éloge à Constantin Monomaque rédigé par Psellos au début même du règne de cet empereur (avril-mai 1043) est caractéristique lorsqu'il s'agit de l'utilisation du terme tropaiophoros par Psellos. Célébrant la victoire de l'empereur sur l'usurpateur Georges Maniakès, Michel Psellos a réussi par l'habile emploi de cette épithète ronflante — qui à cette époque était avant tout utilisée pour désigner la fondation de Constantin Monomaque, Saint-Georges Tropaiophoros à Manganes — d'exprimer, par le biais de l'ironie, son opinion critique vis-à-vis du nouvel empereur. Procédant à un rappel de l'histoire de Byzance depuis la mort de Jean Tzimiskès (976) jusqu'à la rédaction de son éloge, Michel Psellos utilise à trois reprises l'épithète tropaiophoros : 1) associée à Michel IV le Paphlagonien : ...le tropaio- phoros céleste (immaculé) retourne à son seigneur, c.-à-d. à Dieu (kaì tropaiophóroz anaímaktoz pròz tòn oìkeîon despótçn chõrei бeстлбтпу x^pei) ; 2) à Constantin Monomaque : ...et avant le sceptre tu étais empereur tropaiophoros (kaì prò tõn skçptrõn basileỳz çstha tropaiophóroz трoтгaшфбрoс) ; 3) et à l'usurpateur défait qui s'était dressé contre cet empereur, Georges Maniakès (symbállei tõ tçz dýseõz stratçgõ, nikã, tropaiophóroz èpáneisi, sobarõteroz tõ eỳtychçmati gínetai…). Son habile répartition du terme tropaiophoros dans trois passages également éloignés les uns des autres, respectivement dans le premier, deuxième et troisième tiers de la partie historique de son oratio, met tout particulièrement en exergue l'importance de ce qualificatif. En tant qu'idée, la notion de tropaiophoros est sous-jacente à tout le cours narratif de cet éloge, constituant d'une certaine façon le fondement sur lequel l'orateur a construit et élaboré son récit. Le choix des personnages auxquels Psellos associe l'épithète tropaiophoros et les diverses nuances qu'elle revêt avec chacun d'eux, renforcent l'impression d'un emploi intentionnel d'un terme inhabituel, visant par là à transmettre un message politique. Tout d'abord, l'épithète tropaiophoros est utilisée exclusivement pour des personnages contemporains dont le nouvel empereur Constantin Monomaque qu'un lien particulier rattache aux deux autres — ces deux derniers ayant été, en quelque sorte, l'un comme l'autre ses adversaires, et tous deux l'ayant, du moins provisoirement, défait. Autrement dit, seuls les rivaux de Monomaque sont, tout comme lui, qualifiés de tropaiophoros, alors que ni Basile II, ni Romain Argyre, auquel Psellos dresse des louanges particulières dans le cadre de cet éloge, n'ont reçu cette épithète. Le fait que Michel Psellos ait renoncé par la suite à utiliser l'épithète tropaiophoros dans ses éloges postérieurs de Constantin Monomaque et n'ait renoué pleinement avec son emploi qu'après le règne de cet empereur, lorsque le temps écoulé avait ôté toute actualité politique à ce terme, atteste peut-être une dose redoublée de prudence (voire de crainte?) de la part de cet érudit qui redoutait que ne soient décryptées ses allusions et critiques politiques déguisées sous formes d'éloges. 1.2. La Chronographie et autres oeuvres de Psellos Le choix même des personnages s'étant vu attribuer l'épithète de tropaiophoros dans la Chronographie est déjà significatif par lui-même (Bardas Phocas, Constantin Monomaque, Isaac Comnène, Romain Diogène et Andronic Doukas, fils du césar Jean Doukas), mais Psellos a également exprimé ses positions vis à vis de ceux-ci à travers les nuances introduite dans l'emploi de cette épithète avec chacun d'entre eux. Passant de l'ironie non dissimulée (dans le cas de Romain Diogène) à la moquerie déguisée (Andronic Doukas), Psellos joue avec la signification première de l'épithète tropaiophoros et ce d'une façon qui n'est pas pleinement apparue à des érudits tels que Nicéphore Bryennios et Anne Comnène lesquels, procédant à la copie des données fourmes par Psellos, ont repris tel quel ce terme. La possibilité de l'emploi ambivalent de l'adjectif tropaiophoros nous sont révélés par Psellos lui-même dans sa description de l'empereur Héraclius dans le Logos sur les miracles de l'archange Michel, lorsqu'il dit de cet empereur qu'il était un authentique tropaiophoros (tropaiophóroz õz àlçthõz), formule que l'on ne retrouve pour aucun de ses contemporains. 2. Caractérisation de l'emploi du terme tropaiophoros chez Psellos La caractérisation de l'emploi de l'épithète tropaiophoros par Psellos, tout en gardant la réserve qui s'impose, montre que le consul des philosophes a intentionnellement utilisé cette épithète, l'a introduite à des endroits parfaitement bien choisis et attribuée à des personnages bien précis tout en lui conférant le plus souvent une connotation ironique. Deux exemples relevés dans l'éloge de Constantin Monomaque montrent parfaitement que tropaiophoros pouvait être utilisé avec une double signification, « officielle» (positive) mais aussi « dissimulée » (cachant une critique). L'empereur lui-même, alors qu'il n'y va d'aucun mérite particulier de sa part, et avant même de recevoir la couronne impériale, est tropaiophoros, qualificatif à travers lequel Psellos fait, de toute évidence, allusion à l'érection contemporaine de la fondation du même nom de Monomaque, d'une façon que l'empereur lui-même pouvait comprendre, approuver et récompenser. Toutefois, l'exemple de Michel IV tiré de ce même oratio, montre un autre aspect de l'utilisation de cette épithète — cet empereur est, en effet, tropaiophóroz ànaímaktoz, ce qui l'élève au-dessus de Monomaque auquel l'éloge est destiné. C'est là une position conforme à l'opinion générale positive de Psellos sur Michel le Paphlagonien que l'on retrouve également exprimée dans la Chronographie. Dans tous les autres cas — à l'exception de celui de l'empereur Héraclius — une connotation ironique dissimulée ou un ton moqueur annonce les intentions de l'auteur, en particulier du fait du contraste que Psellos créé en attribuant l'épithète tropaiophoros à des empereurs y compris lorqu'il n'y a pas eu de véritables victoires. L'épithète liée à saint Georges, et le plus souvent associée dans la rhétorique byzantine à un empereur — victorieux a été utilisé par Psellos pour jouer avec sa signification première, mais aussi afin de traduire un message associé à son utilisation. 3. Saint Georges Tropaiophoros à Manganes L'emploi appuyé de l'épithète tropaiophoros par Psellos dans son éloge rédigé au début du règne de Constantin Monomaque (avril — mai 1043) confirme indubitablement que la construction de la fondation de Monomaque était alors commencée, 151 mais aussi qu'elle portait déjà l'épithète de tropaiophoros. En outre, le sceau de Skléraina sur lequel est également mentionné le sekretôn du saint grand martyr Georges Tropaiophoros, puis l'existence du monastère du Tropaiophoros avant le mois de mai 1046 (sur la base de la charte de Constantin Monomaque), ainsi que le caractère et les appellations des éloges de Mauropous, montrent que l'église de Saint-Georges Tropaiophoros a été inaugurée plus tôt qu'on ne le pensait jusqu'à présent. L'absence de toute description de la nouvelle église, de ses décorations ou de son luxe dans les récits de Jean Mauropous, ce qui était habituel pour les homélies qui célébraient la sanctification des églises depuis l'époque de patriarche Photius, incite à conclure qu'il ne s'agissait pas dans ce cas d'un acte aussi solennel. Les imges usuelles et neutres employées par Mauropous pour louer les fondations de l'empereur, tel que saint Sion et nouvelle Jérusalem ou la mention stipulant que l'église surpassait les autres églises par sa taille et ses décorations, ne doivent en aucun cas être rattachées avec la cérémonie de sanctification de l'église qui, à ce qu'il semble, a eu lieu avant mai 1046, et certainement avant le 21 avril 1047 lorsque Jean Mauropous y a prononcé l'éloge de son fondateur, l'empereur Constantin Monomaque.
Turnovo
Turnovo
This paper presents the principles and means of constructing the identity and sacral topography of Trnovo as the capital of the Second Bulgarian Empire (XII-XIV centuries). The image of Trnovo as the ideal city, one whose fate is (pre)destined by Divine Providence, is constructed by employing a number of hierotopic instruments - texts of different genres, reliquary programs and spatial disposition of churches and monasteries in the city and its immediate environs as well as on elements of visual culture. This endeavor relies on the (universal) model of the capital of the Byzantine Empire Constantinople, as well as on that set by Preslav, the capital of the First Bulgarian Empire.
Two letters from Dragutin Anastasijević to Vladimir Beneševič from january 1936
Two letters from Dragutin Anastasijević to Vladimir Beneševič from january 1936
This work consists of the translation and commentary on two letters, actually two postcards that professor Dragutin Anastasijević wrote to the Russian scientist Vladimir Benešević in the second half of January 1936. The letters were written in Russian, and they clearly state that there had been a plan to appoint V. Benešević as Church Law Department Chair at the Faculty of Theology in Belgrade. However, due to family reasons he did not accept the invitation to come and join our society. The distinguished Russian scientist was executed by the firing squad on January 27, 1938, during the Soviet purges.
Two names of a city
Two names of a city
In medieval sources the name of the contemporary city of Strumica is found in two versions: Strumica or Tiberiupolis. While the Slavic toponym has been well authenticated in the sources, the appearance and the use of the Tiberiupolis as the synonym of Strumica has remained a puzzle for researchers. In her paper the author attempts to discuss the existence of the toponym Tiberiupolis which was first encountered in written sources of the 11th century. Both the Slavic and the Byzantine version of the city name have somewhat been connected with the cult of the Fifteen Holy Martyrs spread and observed in the Strumica region. Regardless of whether Strumica was ever called Tiberiupolis, the city and the episcopacy in several instances, only in local (church) sources, appeared under this name between the 11th and 14th century. The fact that Tiberiupolis was used by the church allows one to assume that due to the symbolism the name entails, best expressed through the cult of the Fifteen Holy Martyrs from Tiberiupolis, it was significant to the local clergy. By supporting and perpetuating the memory of the deeds and suffering of the martyrs, the church performed its mission of spreading Christian values in a predominantly Slavic region as Strumica and its surroundings in the Middle Ages. .
Two questions from the time of king Bodin's rule
Two questions from the time of king Bodin's rule
In this paper we try to give reliable answer upon two major questions: did Bodin, king of Dioclea, capture Dyrrachion in 1085, as it is related in the Chronicle of the Priest of Dioclea, and when did he try to capture Dubrovnik (Ragusa). The capture of Dyrrachion is not mentioned at Ane Comnene's Alexias. Byzantine princess wrote that citizens of Dyrrachion surrender the town to her father, the Emperor Alexios, after the death of the Norman ruler Robert Guiscard in 1085. On the other hand, the Priest of Dioclea says that Bodin, after the death of Robert Guiscard captured Dyrrachion which he gave back to the Byzantines after he signed the peace treaty with the Emperor. Both statements are not clear enough, but detailed analysis of both writings shows that Bodin took northern part of the theme of Dyrrachion and most probably tried to negotiate surrender of town itself, but he failed. Bodin's military activities against the Byzantine possessions in the theme of Dyrrachion could be placed between 1085 and 1090 when he was captured, being forced to sign peace treaty. The charter of antipope Clement III issued in 1089 to the archbishop of Antibaris, contain list of bishops which served in Dioclea, and only one of them - the bishop of Dulcigno (Ulcinj), had been earlier under the archbishop of Dyrrachion. In other words, Bodin took a very small part of the theme of Dyrrachion and southern borders of Dioclea were approximately the same as in the time of his father Michael. The description of the siege of Dubrovnik is well preserved in Chronicle of the Priest of Dioclea as well by several other authors from Dubrovnik. The authors from Dubrovnik, which composed their Chronicles much later (from XIV to XVII century), made mistake in the chronology, assuming that the siege took place in 1104. Having at their disposal an old note, that Bodin's tower, which stood on the shores just opposite the wooden bridge which lead from Dubrovnik to the land, was captured on the first day of April during the Pascha, they calculated wrong year since Pascha on the first day of April was in 1016. Relative chronology, which is preserved in their description of the siege, yielded 11 years from the time Bodin built tower to cut off the defenders from the inland. In this period the authors from Dubrovnik put also seven years of siege, what was, most probably, the number taken from Bible. That way, the later authors from Dubrovnik assumed that Bodin conducted the siege of Dubrovnik in 1004/1005. On the first day of April Pascha was also in 1100 and that year should be taken as the year when the tower of Bodin was captured and leveled to the ground. In that case since the author from Dubrovnik knew that the tower stood for four years, it means that the end of siege was in 1096. The Priest of Dioclea provides another clue for more accurate dating of the beginning of the siege. He says that Bodin beheaded his relatives in front of the walls of Dubrovnik during his 22nd year of rule, revealing from which year he calculates Bodin's rule, i.e. from September/October 1072, when Bodin was crowned as the Bulgarian emperor during the insurrection of the Bulgarians - and certainly not from 1085 when his father Michael died. Therefore, Bodin besieged Dubrovnik in 1092/1093. The exact year of the Bodin's siege of Dubrovnik provides another interesting solution - the exact year of his death. Since 1096 was 22nd year of Bodin's rule, and Priest of Dioclea says that he died in the fifth month of 26th year of his rule - it means that Bodin died in February/March 1099.
Una sentenza di Sanctorus magne Regie curie magister iustitiarius (Messina, 1185)
Una sentenza di Sanctorus magne Regie curie magister iustitiarius (Messina, 1185)
The article offers the edition of a Latin judgement (together with its contemporary Greek translation), issued by Sanctorus magne Regie curie magister iustitiarius in favour of Niphon, archimandrite of the monastery St. Saviour de Lingua Phari at Messina (1185). The commentary deals with the people involved in the case and with the institution of the magna Regia curia.
Une hypothèse sur l'origine du tsar de Bulgarie Constantin Asen 'Tich'
Une hypothèse sur l'origine du tsar de Bulgarie Constantin Asen 'Tich'
(francuski) La question de l'origine du tsar bulgare Constantin Asen (1257-1277), plus souvent appelé dans l'historiographie moderne Constantin Tich (Tih), a été depuis longtemps posée. Les sources susceptibles d'y répondre sont peu nombreuses et parfaitement répertoriées. A commencer par Constantin Asen lui-même qui, dans sa charte délivrée au monastère Saint-Georges près de Skopje, range 'saint Simeon Nemanja, aïeul de mon empire' au nombre des anciens ktètors de cet établissement. Pour ce qui est des auteurs byzantins, chez Georges Akropolytès, son contemporain, ce tsar est à plusieurs reprises appelé Constantin fils de Tich ou simplement Constantin; un peu plus tard Georges Pachymère le désigne une première fois comme Constantin Tich, puis, par la suite, régulièrement comme Constantin avec l'intéressante précision que celui-ci était par sa naissance pour moitie (ex ēmiseias) serbe; plus tard encore, Nicéphore Grégoras, parle d'un puissant seigneur portant le prénom de Constantin et le 'nom' (epőnymon) de Tich. En 1258/59, dans son inscription de ktètor apposée dans une église à Bojana, un certain sébastocrator Kalojan fait état, en sa qualité de 'fils du frère du tsar' et de 'petit-fils du saint roi Stefan', de liens de parente avec le tsar régnant en Bulgarie, Constantin Asen, et le défunt roi de Serbie, Stefan le Premier Couronne (Prvovenčani). Enfin, dans l'historiographie byzantine, il ressort clairement du récit relatif a la crise de succession en Bulgarie en 1257 que Constantin n'était pas membre de la dynastie des Asen. Jusqu'a présent, le lien de parente de Constantin Tich (Tih) avec le grand joupan de Serbie Stefan Nemanja (1166-1196), plus tard devenu moine et saint sous le nom de Simeon, a été le plus souvent recherchée à travers une lignée féminine, soit une hypothétique fille de Nemanja inconnue des sources, qui aurait été la mère ce tsar. Cette solution pourrait cependant ne pas être la seule piste envisageable. Pour cela il faut revenir à la charte de Saint-Georges et au terme d''aïeul (de mon empire)' qui marquant la parente, peut s'appliquer dans des cas d'ascendance directe mais aussi indirecte. Constantin aurait donc pu tout aussi bien afficher a travers celui-ci une parente quelque peu plus éloigne avec Nemanja, passant par un des frères, voire une très hypothétique sœur, de ce dernier. Ainsi, celui que nous appellerions aujourd'hui un 'grand-oncle', a pu être désigné dans cette charte comme un 'aïeul (de mon empire)'. Qu'un tel lien de parente, même indirect, surtout avec saint Simeon (notamment au vu de l'essor de son culte), c'est-à-dire non seulement l'existence d'une ascendance et d'un droit de succession directs, ait pu être un raison suffisante pour en appeler à celle-ci est attestée par l'exemple chronologiquement proche de l'inscription funéraire du joupan Stefan Prvoslav, apposée vers 1220, dans laquelle ce dernier est, entre autre, qualifie de 'neveu de saint Simeon Nemanja'. En ce sens, la précision relevée chez Pachymère pourrait, elle aussi, suggérer, par sa formulation, que Constantin était d'origine serbe par son père et non par sa mère. Cet auteur s'en tenait assurément au principe selon lequel l'origine par le père était sous-en-tendue, alors que l'origine par la mère devait être signalée si nécessaire. Les meilleurs exemples en sont les passages où il rapporte, s'agissant du fils du roi de Hongrie Stefan IV, qu'il était d''origine romée (rőmogenēs), par sa mère' la fille de l'empereur Théodore Ier, et, s'agissant du tsar de Bulgarie Théodore Svetoslav, qu'il était 'Bulgare par sa mère, car son père Terter était Coman'. Hormis ces remarques de nature générale, une même conclusion concernant l'origine du tsar de Bulgarie Constantin s'impose également à la lecture du récit de Pachymère. Sa relation des troubles survenus en 1257 lors de la succession au trône de Bulgarie montre qu'en l'absence de descendant male de la lignée des Asen, les liens de parente et l'origine nationale des prétendants ont joué un rôle clé dans la résolution de la question de la légalité du pouvoir et, plus générale, de la crise de succession. On y apprend que le premier candidat Mytsès (Mico), était à la fois gendre d'Ivan II Asen (1218-1241), ainsi que beau-frère de Théodore II Lascaris (1254-1258) et Bulgare (Boylgaros őn), et pouvait prétendre - à ce double titre - à exercer le pouvoir sur les Bulgares, mais que les puissants se sont ranges aux cotes de Constantin, qui était pour moitie serbe (ek Serbőn ex ēmiseias to genos echonta). De fait, ne pouvant se prévaloir de quelque lien de parente avec les Asen et d'un droit quel qu'il soit à la succession au trône, Constantin a par la suite pris pour épouse Irène, fille de Théodore II Lascaris et nièce de Ivan II Asen, ce qui lui a confère le même droit au trône des Asen qu'a son concurrent Mytsès (ep' isőn eiche to pros tēn toy Asan basileian dikaion tő Mytzē). Et c'est précisément le fait que tout en ayant un père serbe, et une mère, par conséquent bulgare, c'est lui qui a été désigné tsar grâce à son prestige de puissant seigneur de Bulgarie, qui a amené la remarque de Pachymère. On peut difficilement imaginer que la situation inverse, à savoir si Constantin avait eu un père bulgare et une mère serbe, aurait pu avoir quelque incidence de nature politique sur le résultat de la crise de succession au trône, au point de trouver ensuite un écho dans l'historiographie. Dans l'historiographie moderne il a depuis longtemps était avancé que Tich (Tih) devait être une abréviation de Tihomir, Tihoslav, Tihota ou Tihotica. Ceci nous amène ici à supposer que le père de Constantin s'appelait en fait Tihomir. Il nous apparaît, en effet, en raison d'une similitude, voire identité, de prénom que le frère aîné de Nemanja, dont on pense que le prénom était Tihomir et qui a été, en son temps, grand joupan (1163/65-1166), pourrait être un élément tout particulièrement intéressant s'agissant de la question de l'origine du tsar Constantin. Son activité entre 1166 et 1168, après que son frère Stefan Nemanja l'a destitué du pouvoir, pourrait même être rattachée à la Skopje byzantine. Par ailleurs, un document de l'archevêque de Ochrid Dimitrius Chomatianos, en date de 1220, fait mention d'un certain archonte de Skopje du nom de Jovan Tihomirov ou Jovan Tihomir (…toy …Iőannoy toy Teichomoiroy) - Tihomir est ici très vraisemblablement un patronyme, puisqu'il est peut probable qu'il s'agisse de deux nom propres - qui, vers la fin du XIIe siècle, régnait quasiment en maître sur la ville. Il est donc permis de supposer l'existence d'un lien de parente entre ce Jovan et, d'une part l'ancien grand joupan Tihomir (fils) et, d'autre part, le tsar de Bulgarie Constantin (oncle ou père). Cette construction ne repose toutefois, pour l'essentiel, que sur une similitude de prénoms. Partant de cette supposée parente entre le tsar Constantin et l'archonte de Skopje Jovan Tihomir certains chercheurs ont déjà avance l'hypothèse que Constantin est monté sur le trône bulgare en 1257 en tant que puissant seigneur de Skopje ou gouverneur de la région de Skopje. On note cependant que d'autres chercheurs considèrent que cette même année 1257 a vu une brève domination du roi de Serbie Uroš sur Skopje. Cette information, qui n'est en fait connue que d'après une seule source tardive, à savoir la charte du fils d'Uroš, Milutin délivrée au monastère de Chilandar en 1299/1300, a ainsi été rapprochée des événements mentionnés dans l'Histoire de Georges Acropolitès pour l'année 1257, lorsque le roi de Serbie, en tant qu'allie du despote Michel II Ange, a pris Kičevo et dévasté les environs de Prilep. Or, dans une charte de Milutin délivrée au monastère skopiote - déjà nomme - de Saint-Georges (Gorg) datant de cette même année 1299/1300, le tsar bulgare Constantin figure avant le roi Uroš au nombre des anciens ktètors et donateurs du monastère. Et il s'entend que les ktètors sont ici très certainement mentionnes selon l'ordre chronologique de la domination exercée sur Skopje. La charte de Constantin délivrée au même monastère, dont la date n'est pas conservée, ne fait, elle non plus, nullement état d'une charte antérieure de Uroš. Et Il convient ici de prendre avec réserve le suppose itinéraire - passant par Skopje et Polog pour atteindre Kičevo et Prilep - de l'expédition du roi de Serbie Uroš en 1257, car des témoignages attestent parfaitement l'existence d'un itinéraire alternatif, mais tout aussi important et utilise, allant de Prizren à Tetovo en logeant les contreforts du massif de la Šara, de sorte qu'il était possible d'atteindre Kičevo depuis les territoires du roi de Serbie sans passer par Skopje. Compte tenu de tout cela, il paraît permis d'accepter la supposition voulant que l'origine du tsar Constantin soit liée à Skopje et à la région de Skopje. Dans les travaux s'étant intéressés à l'origine du tsar Constantin Tich, la réponse à cette question a également été rattachée, sur la base de l'inscription de l'église de Bojana, à celle concernant l'origine du sébastocrator Kalojan. Il ne fait aucun doute que lui non plus n'était pas un Asen, car, si cela avait été le cas, il aurait eu le droit de prétendre au trône laissé vacant à la suite des meurtres de Michel Asen et de Kaliman, or les auteurs byzantins nous apprennent précisément que le pouvoir n'avait pas d''héritier légal' en Bulgarie. Le témoignage apporté par l'inscription de Bojana, selon laquelle Kalojan est un 'fils du frère du tsar' (à savoir le tsar Constantin) et 'petit-fils du saint roi de Serbie Stefan' (à savoir Stefan le Premier Couronné), semblerait être contradictoire. Cela n'est toutefois le cas que si nous perdons de vue le fait que la notion de parenté induite par 'fils du frère' (bratoučad), pouvait également se rapporter à des personnes appartenant à différentes générations. Nonobstant notre connaissance encore insuffisante des détails prosopographiques concernant le tsar Constantin Tich et le sébastocrator Kalojan, ces deux Nemanjić, porteurs de titres particulièrement élevés, sont deus personnages intéressants qui attestent parfaitement de la mobilité horizontale et verticale au sein du monde byzantin, autrement du 'commenwealth byzantin', compris au sens le plus large.
Upisivanje života - prelja u ikonografiji Rođenja Bogorodice
Upisivanje života - prelja u ikonografiji Rođenja Bogorodice
(francuski) Parmi les personnages secondaires qui investissent l'iconographie de la Nativité de la Vierge a l'époque paléologue, la représentation sporadique de la femme qui file, assise, a cote du berceau, n'a pas reçu d'explication propre. Le symbolisme du fil de la vie, soutenu par l'image bien visible du long fil de laine que la fileuse déroule par sa quenouille et étire par son fuseau, avec l'insertion de ce personnage dans une scène de naissance et a proximité du nouveau-né, permettent non seulement de l'identifier comme une Moira, mais offrent aussi une clé de lecture de cette séquence narrative: elle complète la description de l'univers particulier de la naissance et signifie l'instant de l'inscription dans la vie. .
Veliki knez i zemaljski knez
Veliki knez i zemaljski knez
(francuski) Depuis longtemps l'historiographie a établi la présence de princes (knez, pi. knezovï) sur les terres serbes médiévales, de sorte que les porteurs de ce titre ont fait l'objet de débat dans divers ouvrages. II y a déjà un siècle K. Jireček a procédé à une classification des princes en trois grands groupes. Celle-ci distingue : a) les princes, chefs de communautés valaques s'adonnant à l'élevage; b) les princes, chefs d'agglomérations urbaines — de villes, voisines de lieux de marché (trg) ou de sites miniers; et c) les princes, chefs de certaines régions ou contrées historiques, c.-à-d. les grands princes et les princes territorial. Ce travail s'intéresse exclusivement à ce dernier groupe. En vertu des sources disponibles il a été possible de constater que les porteurs de cette dignité apparaissent sur les terres serbes durant la seconde moitié du XIIème siècle, soit qu'il s'agit des souverains de petits états serbes vassaux, soit qu'il s'agit de princes territorial (princeps terrae, udeoni knez) des Etats de Serbie (Rascie) et de Bosnie. Au cours de la seconde moitié du XIIeme siècle les petits états serbes s'échelonnant le long du littoral adriatique tels que la Dioclée avec Trebinje et la Terre de Hum (Humska zemlja) furent englobés dans le cadre de la Serbie mais ne perdirent pas totalement, pour autant, leur autonomie politique en obtenant le statut de principauté territorial (udeona kneževina). A leur tête se trouvait un prince territorial ou un grand prince de la famille régnante des Nemanjic. Finalement, ce sont les années cinquante du XIIIème siècle qui firent la suppression des principautés territorial et de la dignité de grand prince par le roi de Serbie Uroš. Les principautés territorial existaient également dans l'Etat bosniaque médiéval, mais leurs caractéristiques restent inconnues, tant en raison du manque de sources qu'en raison du développement plus faible de cette institution. Les seigneurs de principautés territorial jouissaient d'une autonomie politique relativement large, de sorte qu'au niveau de l'Etat ils partageaient effectivement le pouvoir avec le roi de Serbie. Ils reconnaissaient néanmoins le pouvoir suprême du roi, et leurs principautés étaient considérées comme faisant partie intégrante de l'Etat serbe. Suite à l'extinction des principautés territorial en Serbie, le titre de prince (knez) n'est pas tombé dans l'oubli pour autant. Dans les trois premières décennies du XIVèrne siècle les rois de Serbie l'attribuaient parfois aux gouverneurs de certaines régions, en revanche la dignité de prince territorial était alors de plus en plus supplantée par le titre de képhalé général déjà fortement ancré dans le pays. Après le couronnement impérial de Stefan Dušan et l'introduction des principaux titres byzantins, de despote, sébastocrator et césar, qui étaient attribués aux parents de l'empereur, mais aussi à ses gouverneurs en terres grecs, les anciens titres serbes ont retrouvé un regain de popularité avec notamment l'attribution plus fréquente des dignités de grand prince et grand joupan aux gouverneurs de l'empereur à la tête de terres serbes. Après la mort de l'empereur Stefan Uroš (1371) et la décomposition de l'Empire serbe il n'y avait plus personne pour décerner les titres serbes les plus élevés, de sorte que ceux-ci ont rapidement disparu. Ils se sont transformés en dignités portées par certains seigneurs locaux ayant retrouvé leur indépendance comme cela était le cas pour le prince serbe ou le grand prince Lazar. Le développement ultérieur du titre de prince en Bosnie fut tout autre. Après la suppression des princes territorial le titre de prince, mais non celui de grand prince, a été attribué à tous les fils et descendants des princes territorial. Un tel processus contribua a créé une nette distinction entre le titre et la fonction, et le nombre de princes ne fit que croître. Avec l'apparition de seigneurs locaux indépendants ce processus ne fit que gagner en intensité, principalement en raison du lien étroit rattachant les seigneurs locaux aux milieux dont ils étaient issus, qu'il s'agissent de leur tribu que de leur fraternité, de sorte que tout parent mâle d'un seigneur local recevait le titre de prince. Ce titre était également obtenu lors de l'anoblissement de serviteurs en raison de leurs mérites. Malgré cela la dignité de prince territorial fut précisément rétablie par ces même seigneurs locaux qui l'introduisirent dans leur titulature. Ainsi l'herceg Hrvoje Vukčić s'enorgueillit jusqu'à la fin de sa vie du titre de prince des Donji Kraj(ev)i (des Contrées Basses), et l'herceg Stefan Vukčić Kosača de celui de prince drinski (de la Drina). Au début du XVème siècle le roi de Bosnie introduisit la dignité de prince de Bosnie ou grand prince de Bosnie qu'il décerne au seigneur le plus fidèle et le plus méritant de Bosnie. Il s'agissait là d'un l'équivalent du cornes palatinus. De fait, par sa position le porteur de ce titre différait nettement du prince drinski ou de celui de Donji Kraj(ev)i. .
Visible and invisible aspects of building the fortified palace of Smederevo and its historical significance
Visible and invisible aspects of building the fortified palace of Smederevo and its historical significance
The remains of the fifteenth-century fortification of Smederevo, the last capital of the Serbian Medieval state, are among the most impressive remnants of Late Medieval architecture in the Balkans. Despite the attention given to the complex in scholarship, many of its visible and invisible aspects still remain unresolved and deserve further investigation.

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